HISTOIRE CLASSIQUE DE LA SYRIE

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CHRONOLOGIE DES PREMIERS PEUPLES A L'EMPIRE OTTOMAN

 

Lorsque l’on parle de la Syrie avant le XXème siècle, on désigne un territoire qui englobe maintenant une partie de la Turquie (région d’Antakya (Antioche) et d’Iskenderun), de la Syrie, du Liban et de la Jordanie actuels.

L’est de la Syrie faisait partie de la Mésopotamie. Ce mot, qui vient du grec et signifie « entre deux fleuves », désigne la région s’étendant entre le Tigre et l’Euphrate et aux alentours de ces fleuves (la majeure partie de la Mésopotamie se trouve dans l’actuel Iraq). Les richesses naturelles contrastent avec les régions alentours plus pauvres, ce qui explique les nombreuses migrations. De plus, la situation géographique est très stratégique : carrefour entre trois continents, zone de contacts et d’échanges entre de nombreux peuples, lieu de passage obligé des caravaniers et autres commerçants, la Mésopotamie fut sans cesse convoitée (ce qui est toujours le cas) et subit d’incessantes invasions.

Quant à l’ouest du « pays », au climat favorable, la région côtière vit se succéder divers peuples et civilisations très riches, ce qui favorisa les échanges avec toute la Méditerranée.

La Syrie fut peuplée dès la Préhistoire : au paléolithique (période qui a débuté il y a moins de 3 millions d’années pour s’achever en 8000 av. J.-C. environ) et au néolithique (dernière période de la préhistoire avant l’âge du bronze, caractérisée par la naissance de l'agriculture et de l'élevage, par la pratique de la céramique et par la fabrication d'outils de pierre polie).

Divers sites et fouilles en attestent. Dès le sixième millénaire avant notre ère apparaissent dans la région les premiers états mésopotamiens et, vers le quatrième millénaire, les premières villes. Ce sont divers peuples comme les Araméens, les Amorrites, les Cananéens et les Phéniciens qui formèrent les premières cités connues de la Syrie, les plus anciennes du monde. Au début du troisième millénaire, les cités-Etats comme Mari et Ebla sont fondées. Elles furent d’importants centres commerciaux. La Syrie, lieu de contact entre l’Egypte et la Babylonie, voit s’affronter et se succéder de nombreux peuples.

Vers 3300 avant Jésus-Christ, la naissance de l’écriture met fin à la Préhistoire. C’est dans cette région qu’apparut l'écriture alphabétique. Les textes les plus anciens en écriture cunéiforme datent d'environ cinq mille ans et ont précédé de quelque mille cinq cents ans l'utilisation des premiers alphabets. Les tablettes et archives royales retrouvées en grand nombre à Ougarit (au nord de Lattaquié), constituent un ensemble exceptionnel de documents et fournit les seuls textes littéraires cananéens connus. Les tablettes traitaient principalement d’aspects juridiques, économiques, administratifs, religieux et littéraires. Rédigées en caractère cunéiforme, essentiellement en akkadien mais également en sumérien, hourrite, hittite et ougaritique, elles témoignent des relations privilégiées que la ville entretenait avec les États de l'Orient.

 

Diverses civilisations vont se succéder dans la région :

les Sumériens:

 Ils développèrent une importante culture urbaine. Le plus connu de leur souverain est Gilgamesh (v. 2700-2650 av. J.-C.), dont les exploits sont célébrés dans la première épopée mythologique connue de l'histoire : l'Épopée de Gilgamesh. Leur langue, le sumérien, est la plus ancienne langue écrite (écriture cunéiforme).

Les Akkadiens:

Cette dynastie, fondée par Sargon le Grand (2335-2279 avant J-C.), s’installa dans la région à partir de 2330 avant J-C. environ. L’akkadien se scinda peu à peu en deux dialectes, le babylonien et l’assyrien (utilisé surtout dans les domaines économiques et législatifs). Ebla fut détruite vers 2300 avant J-C.

Les Goutéens:

Il s’agit d’une tribu des montagnes de l’Est, qui renversa les akkadiens en 2218 avant J-C.

Les Amorites ou Amorrhéens:

 Ce peuple sémitique, nomade, s’installe dès le IIIe millénaire av. J.-C. dans les steppes et les montagnes de la Syrie, à l'ouest de la Mésopotamie. Une dynastie amorite s'établit durablement à Babylone (1894 av. J.-C.-1595 av. J.-C.) et réunifia la Mésopotamie sous le règne d'Hammourabi (1793 av. J.-C.-1750 av. J.-C.).

À partir de 2 000 av. J.-C., la Syrie va successivement être conquise par les Egyptiens, les Hittites, les Assyriens, les Perses, les Grecs, les Romains et les Byzantins.

A partir de 1600 avant J-C., les Pharaons de la XVIIIe dynastie égyptienne prennent le contrôle de la Syrie méridionale, tandis qu’au nord vont s’établir les Hittites.

L’affrontement entre les deux puissances pour contrôler la Syrie était inéluctable. En 1287 av. J.-C., lors de la bataille du Qadesh, en Syrie, le roi Mouwatalli affronta Ramsès II. Aucun vainqueur ne se dégagea réellement : les Hittites conservèrent leur mainmise sur la Syrie. Un certain équilibre s’installa et la région, carrefour entre l’Asie et la Méditerranée, prospère, notamment grâce aux Phéniciens qui fondèrent de nombreux ports (l’île de Rouad et Ougarit en Syrie).

Entre temps, divers peuples s’installent et prennent possession de quelques terres, dont les Kassites et les Hourrites du Caucase.

Après la bataille de Qadesh (près de Homs), un équilibre précaire s'instaure en Syrie. Il sera rompu par les Peuples de la Mer au XIIIème siècle avant Jésus-Christ qui dévastent le littoral par deux vagues successives.

            À l’intérieur des terres, les Araméens (lointains descendants des Amorites) établissent de petites principautés. Elles vont de la vallée de l’Oronte à celle de l’Euphrate.

            Non loin de là, le royaume d’Israël étend sa domination sur la région aux Xème et IXème siècles av. J.-C., en créant des liens de vassalité avec les Araméens.

            Le royaume de Damas, fondé vers 1000 av. J.-C., demeure longtemps indépendant, jouissant d’un grand rayonnement. Les principautés ne résistent pas aux assauts des armées assyriennes de Teglath-Phalasar III (744-727 av. J.-C.), qui, après avoir pris Damas en 732 av. J.-C., occupent bientôt toute la région, chassant même les Araméens qui se sont établis sur le trône de Babylone.

            Nabuchodonosor II, le célèbre empereur de la Xème dynastie de Babylone, s’établit sur les restes de la puissance assyrienne. Il étend son pouvoir jusqu’à Jérusalem. Maître de l’Orient, il fait de sa langue, l’araméen, l’idiome de tous les peuples sous sa domination. Toutefois, après 900 av. J.-C., lorsque l'expansion de l'Empire assyrien soumit progressivement les Araméens, la langue araméenne se substitua peu à peu à l'assyrien.

 

            Une brillante civilisation va peu à peu s'implanter dans la région : il s'agit des perses.

            La région constitue une frontière entre les perses à l'est et les byzantins à l'ouest. Elle servira d'état-tampon et verra s'affronter les deux grands empires.

                           Domination Perse:

            Cyrus II le Grand, fondateur de l'Empire perse achéménide, envahi la région, soumettant tour à tour la Lydie, les cités grecques côtières d'Asie Mineure, l'est de l'Iran, la Syrie et le nord de l'Arabie. En 539 av. J.-C., il s'empare de Babylone où il est accueilli en libérateur. Il dévaste l’empire chaldéen. A ce moment là, la Syrie passe sous domination perse et est administrée par les satrapes (gouverneurs) des Grands Rois pendant les deux siècles qui suivent.

                      Période hellénistique:

Alexandre le Grand, roi de Macédoine, conquit la région vers 333-331 avant J.-C. La Syrie passe donc sous influence hellénistique. C'est ensuite Séleucos Ier Nicator, lieutenant d'Alexandre le Grand, qui devint roi de Syrie (-305 à environ -280). Il fonda la dynastie des séleucides. Par l'urbanisation, il intensifia l'hellénisation dans la région. Il fonda de nouvelles villes comme Antioche, dont il fit sa capitale, Laodicée (Lattaquié) et Doura-Europos. Il se rendit maître de l'Asie Mineure et entra en conflit avec l'Egypte des Ptolémées pour le contrôle de la Syrie du sud, puis marcha contre les Macédoniens, mais il fut assassiné (par Ptolémée Kéraunos). La Syrie revint, après la mort du conquérant, à l’un de ses généraux.

                        La Syrie romaine:

Le royaume de Syrie, ainsi appelé à partir de 312 av. J.-C., fut conquis par Pompée, un général romain, venu en Orient vaincre les Parthes et devint une province romaine en 64 av. J.-C.

Sous domination hellénistique comme romaine, la Syrie est une région prospère, florissante tant sur le plan économique que culturel. Son importance est telle qu’elle devient l’une des principales provinces de l’Empire romain. Zénobie, reine de Palmyre de -272 à -266, tenta de se détacher du joug romain et conquit une bonne partie de l'Asie Mineure jusqu'en Egypte. Elle fut vaincue par Aurélien en 272 et Palmyre (royaume de Zénobie) est détruite.

 

                   La Syrie byzantine

La Syrie est intégrée à l’Empire byzantin après la division de l’Empire romain en 395 apr. J.-C. Elle connaît une période de prospérité économique et de stabilité politique. Cependant, elle est quelque peu troublée par les querelles christologiques qui déchirent alors l’Église d’Antioche. En effet, elle voit émerger des hérésies comme le nestorianisme et le monophysisme.

A partir de 611, les Perses tentent de mettre à profit les troubles religieux pour rétablir leur domination sur la région. Les Byzantins les chassent définitivement en 623, pour faire face à une nouvelle menace : celle de l’islam conquérant.

 

    SYRIE, TERRE D'ISLAM:

Depuis le IVème siècle avant notre ère se sont établies en Syrie des tribus arabes venues du sud de l’Arabie.

Mais avec l'avènement de l'Islam, les Arabes entreprennent de vastes conquêtes. Ils se tournent naturellement vers la Syrie, dont le sort sera scellé en 636 lors de la bataille de Yarmuk (en Jordanie actuelle). Désormais musulmane, la Syrie va prendre de plus en plus d'importance, surtout à partir de 661, date à laquelle Mu'awiyya fonde la dynastie des Omeyyades. Il fait de Damas sa capitale, capitale d'un empire s'étendant de l'Atlantique (Espagne et Afrique du Nord) à l'Indus, englobant la Perse, la Transoxiane et une partie de l'Inde et de la Chine. La ville prospère et se développe, elle devient l’une des plus belles et des plus importantes cités du monde musulman. La Syrie est le cœur d’un empire musulman en expansion, jusqu'en 750 où le califat passe aux mains d’une nouvelle dynastie, celle des 'Abbassides. Ces derniers choisissent Bagdad comme capitale. Les deux villes deviennent rivales, une rivalité qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

La Syrie perd peu à peu son rôle de "leader" du monde musulman au profit de l'Iraq, sans pour autant décliner. Aux Xème et XIème siècles, elle est partiellement sous contrôle des Toulounides et des Fatimides, souverains musulmans d’Égypte, puis des Turcs seldjoukides au nord.

      Les Croisades et l’occupation franque

Le pays se trouve divisé entre des dynasties arabes et turques rivales, ce qui le fragilise. Le désordre qui y règne favorise les croisés. Ils prennent Antioche (1098) et Jérusalem (1099), puis occupent le littoral et le nord de l’actuelle Syrie. Ils établissent dans toute la région des Etats Latins d'Orient. La Syrie est rattachée pour une partie au royaume latin de Jérusalem et pour une autre à la principauté d’Antioche. Les croisés ne réussissent jamais à s’implanter dans les montagnes, contrôlées par des sectes musulmanes (dont la secte ismaélienne des Assassins), ni dans la plaine de l’Oronte. Pour défendre leurs territoires, ils édifient, sur les contreforts du djebel Ansariyyé, de nombreuses forteresses tournées vers la mer (dont le célèbre krak des Chevaliers, le château du Marqab et le château de Saône, qui sont de véritables villes fortifiées).

Saladin, fondateur de la dynastie des ayyoubides, fut sultan d'Egypte (1171-1193) puis de Syrie (1174-1193). Il mena la lutte des musulmans contre les croisés et unifia l’intérieur de la Syrie. Ayant repris Jérusalem en 1187, il meurt à Damas en 1193, sans avoir pu chasser les croisés de leurs places fortes sur le littoral.

Le pays, en plus des divisions entre les différentes parties au pouvoir, est affaibli par la guerre opposant croisés et musulmans. Au XIIIème siècle, il va essuyer l’invasion destructrice des Mongols. Bagdad est prise en 1258.

Les mamelouks, dynastie d’esclaves qui s’est imposée en Égypte, sous le commandement de Baybars, stoppent l'avance mongole, expulsent définitivement les croisés en 1291 et dominent la Syrie jusqu’en 1516.  Baybars prit successivement Césarée (1265), la forteresse des templiers à Safed (1266), Jaffa (1268) et "l'imprenable" Krak des Chevaliers (1271). Les croisés s'allièrent alors aux Mongols et Baybars (al-Malik az-Zahir) fut contraint de signer une trêve de dix ans (1272) et soumit la secte des Assassins.

En 1401, le pays subit une fois de plus le passage des Mongols, conduits par Tamerlan. Ce dernier conquit l'Asie centrale, l'Iran, la Syrie, et la Turquie d'Europe. Il battit Bayazid Premier à Ankara (Ancyre) en 1402.

 

L'EMPIRE OTTOMAN

( d'après des cours d'histoire de Maher Chérif, traduits et complétés par mes soins)

- la conquête ottomane

L'histoire des ottomans remonte au XIIIème siècle, lorsque, sous la poussée de tribus mongoles, une tribu turque de l'Asie centrale émigra vers l'ouest, en Anatolie, où elle s'installa. Les ottomans se réclament de leur ancêtre Othman et de son fils Awrkhân, à qui l'on attribue la création de l'armée de janissaires.

Les Ottomans avaient tiré profit du déclin de l'Empire byzantin pour arracher ses propriétés. En 1453, la capitale de l'Empire tomba aux mains du sultan ottoman Muhammad al-Fatih. Quelques historiens voient avec la prise de Constantinople le début de l'époque moderne.

Ce fut Sélim Premier (1512-1520) qui s'attacha à conquérir les pays de l'Islam. Il commença par le Bilad Ach-Cham (le pays de Damas), soumis au pouvoir des Mamelouks. La Syrie fut conquise en 1516 et demeura quatre siècles durant aux mains des Ottomans. La Syrie ottomane était gérée au nom du sultan par des gouverneurs nommés pour un an. Elle était constituée de quatre provinces : Damas, Alep, Beyrouth et la ville de Jérusalem. A cette époque, le pays fleurit à nouveau, car il redevint un important carrefour commercial et développa des relations avec le monde occidental. Dès le XVIème siècle, un consul français fut envoyé à Alep, et à partir du XVIIème siècle, des ordres religieux catholiques purent s'implanter dans la région.

Après avoir pris le contrôle de la Syrie, Sélim se tourna vers l'Egypte et marcha sur Le Caire en 1517, mettant ainsi un terme au sultanat mamelouk. Il retourna dans sa capitale Istanbul  en compagnie du calife 'abbasside Al-Mutawakkil, qu'il força à abdiquer pour obtenir les pleins pouvoirs. Après cela, les Ottomans étendirent leur pouvoir à la région d'Al-Hijâz (région ouest de l'Arabie Saoudite). Ils occupèrent Aden en 1538, bien que l'occupation totale du Yémen ne soit réalisée qu'en 1570. Ils avaient réussi, en 1551, après avoir occupé Tripoli (Libye), à assujettir tout le Maghreb arabe à l'exception du Maroc.

Dans un premier temps, le régime ottoman réussi à garantir la stabilité et la sécurité dans les provinces (wilâyat) arabes soumises à leur occupation, même si la corruption et ma mauvaise gestion croissantes favorisèrent le déclenchement de révolutions et de mouvements d'insurrection. Parmi les plus importants :

- le mouvement de Fakhr ad-Din al-Ma'ni al-Thâni, Prince du Chouf (1585-1635), qui visait à obtenir l'indépendance du Liban et de la Syrie.

- le mouvement de Dâhir al-'Amr, qui gouvernait sur Safad en Palestine, et qui s'empara par la suite de Sayda (Sidon, port libanais) et devint indépendant de l'Empire ottoman durant un quart de siècle (1750-1775)

- le mouvement de 'Ali Bek al-Kabir, un mamelouk qui déclara son indépendance en Egypte et étendit son influence au Hijâz, avant que l'Empire ottoman ne s'empare à nouveau de la région en 1773.

- le mouvement wahhabite enfin, dont le fondateur, Muhammad Ibn 'Abd al-Wahhab, s'allia avec la famille des Sa'oud. Ils soumirent à leur autorité presque toute la péninsule arabique et se dirigèrent vers le Bilad Ach-Cham, avant que le gouverneur d'Egypte Muhammad 'Ali mette un terme à leur mouvement (1918).

Au Bilad Ach-Chams, pendant la seconde moitié du XIXème siècle, des cercles littéraires commencèrent à apparaître, parmi lesquels "le cercle secret de Beyrouth", qui visait à la renaissance du patrimoine et de la langue arabe. Ces cercles arabes acquirent  par la suite un caractère politique et lancèrent un appel en faveur des mesures de réformes au sein des provinces arabes soumises à l'autorité ottomane. Ils exigèrent la mise en place d'un système décentralisé, ainsi le peuple arabe jouit d'une autonomie culturelle propre. Parmi les cercles les plus connus :

- "le cercle arabe" : groupe culturel en apparence, il visait la lutte contre le despotisme turque.

- le groupe clandestin "al-Qahtaniyya" : il réunissait bon nombre d'officiers arabes en fonction dans l'armée ottomane.

- "le parti de la décentralisation de l'administration ottomane" : il fut créé au Caire en 1912.

 

En juin 1913, le premier congrès arabe se réunit à Paris. Il avait pour but d'unifier les activités de tous les groupes et partis arabes. a la fin de la session, il promulqua les décisions suivantes :

1- Création d'une administration décentralisée dans toutes les provinces arabes,

2- Reconnaissance de la langue arabe comme officielle dans les pays et son utilisation au sein du Parlement ottoman,

3- Que le service militaire soit local, dans les provinces arabes, en temps de paix,

4- Que les arabes collaborent à l'administration centrale de l'Empire ottoman.

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