SITES ET MONUMENTS DE SYRIE

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DAMAS

Dans la vieille ville : ÇáãÏíäÉ ÇáÞÏíãÉ

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- la grande Mosquée des Omeyyades : le site est occupé depuis le IXème siècle avant Jésus-Christ par des lieux de cultes successifs. D'abord un temple Araméen, puis romain. Il reste des vestiges de cette époque, dont le Propylée à l'entrée du Souq Hamidiyé. Ensuite, le Temple de Jupiter est transformé en église dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le tombeau se trouve aujourd'hui dans la salle des prières de la Mosquée. Après la prise de Damas, consécutivement à la bataille de Yarmouk en 636, chrétiens et musulmans partagent ce lieu de culte. En 661, avec les Omeyyades, Damas devient la capitale de l'immense empire arabo-islamique. C'est sous le règne de Walid Premier, en 705, que de grandes constructions sont entreprises, dont la transformation de l'église en mosquée. Achevée en 715, la mosquée des Omeyyades est alors le plus grand monument du monde musulman.

- le tombeau de Saladin : le très célèbre Saladin, celui qui repoussa les Croisés, a son tombeau dans une petite bâtisse coiffée d'une coupole. Elle fut construite par son fils en 1196. A l'origine, elle était dans une école coranique mais il ne reste de cette dernière qu'un pan de mur sur la droite. L'intérieur du tombeau est en pierres blanche, noire et orange (typiquement damascène), il y a aussi des carreaux de faïence (bleue et blanche). Le tombeau, en bois noir et doré richement sculpté, est sous verre.

- la Madrassa az-Zahiriyyé : cet édifice était à l'origine la demeure du père de Saladin nommé Ayyoub. Ensuite, le fils de Baybars, le célèbre sultan mamelouk, transforme la maison en école coranique où il fait construire un  mausolée pour son père (mort en 1277). La Madrassa renferme aussi une bibliothèque.

- ÓíøÏÉ ÑÞøíøÉ

- la Mosquée Sayda Rouqayya : c'est une mosquée chiite construite par les iraniens en 1993. Elle est vraiment magnifique et totalement différente des autres mosquées de Damas, car de style iranien : dôme recouvert de faïences, murs couverts de marbre ou de faïences, mosaïques... En prolongement du mur d'enceinte, une immense baie vitrée permet d'apercevoir le minaret de la Fiancée (Mosquée des Omeyyades). Les nombreux iraniens qui visitent cette mosquée célèbrent la fille de Hussein (fils d'Ali, gendre du prophète), grande martyre pour les chiites, morte en 680.

- le Palais Azem (musée des arts et traditions populaires) : As'ad Pacha al-'Azem était gouverneur de Damas. Il fit ériger ce palais pour en faire sa résidence (construit de 1749 à 1752). il est absolument magnifique. Les nombreuses pièces sont organisées autour de cours calmes et fraîches grâce aux fontaines installées au centre des cours. La plupart des pièces abritent des scènes pittoresques ou sont dédiées à un corps de métiers de l'artisanat : on y voit travailler des ébénistes, des tisserands, des dinandiers... on peut surprendre une leçon à l'école coranique, un conteur dans un café populaire... des vêtements traditionnels de toute la Syrie sont exposés. Il y a aussi une salle d'arme... Dans une autre salle, on peut voir des manuscrits et un grain de riz sur lequel est gravée la Fatiha (sourate d'ouverture du Coran)...

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-le khan As'ad Pacha : C'est encore ce même gouverneur qui fit construire ce gigantesque caravansérail (de 1751 à 1753). L'entrée se fait par une minuscule petite porte trouée dans la gigantesque porte. On entre dans la cour principale, avec une fontaine au centre. Au plafond, huit coupoles entourent  le dôme central surplombant la fontaine. Les murs sont en pierres blanche et noire. Les pièces s'organisent tout autour de la cour centrale; il y a deux étages et en tout 84 pièces, qui sont malheureusement fermées au public. Mais le patio accueille des expositions.

- la Madrassa al-Azem : cette petite école fut construite en 1770 par le dernier représentant de l'illustre famille : 'Abdullah al-'Azem Pacha, gouverneur de Damas. Le patio est agréable. Du toit de la madrassa, on a une vue imprenable sur la Mosquée des Omeyyades, la vieille ville et le Mont Qassioun.

- le Bimaristan An-Nouri : il fut construit par Nur Ad-Dine en 1154. Le bâtiment en lui même est typiquement syrien : une cour intérieure avec une fontaine autour de laquelle s'organisent différentes pièces. A l'époque, c'était l'institution médicale la plus avancée. C'était un hôpital public où l'on formait des médecins. Maintenant, c'est le Musée de la Science et de la Médecine arabe. il est très intéressant et impressionnant par certaines découvertes que l'on peut y faire... il y a aussi une pièce avec des animaux empaillés !

Dans la ville moderne : ÇáãÏíäÉ ÇáãÍÏËÉ

- le complexe Soulémaniyyé : en fait, il s'agit d'une mosquée reconvertie en musée. La cour de la mosquée est pleine de tank et autres armes car le complexe abrite le musée de l'Armée...  l'ambiance est donc un peu étrange, mais les jardins sont sympathiques à traverser pour suivre ensuite une ancienne petite rue pavée très charmante (en plus, elle est ombragée). De là, on arrive dans la madrassa (l'école fut rajoutée à la mosquée originelle) qui accueille de nombreux artisans que l'on peut voir travailler : tisserands, ébénistes, peintre sur bois, restaurateurs... c'est une ambiance formidable. L'endroit est calme et on se croirait plongé dans un autre monde (mais on l'est, en fait!).

La mosquée a été bâtie par un célèbre architecte ottoman, Sinan Pacha (c'est aussi lui qui a construit la mosquée Soulémaniyyé d'Istanbul). Elle fut dédiée à Soliman le Magnifique (le sultan Sélim Ier, 1520-1566). Elle servait de point de départ pour le pèlerinage de La Mecque. L'ancienne madrassa, aujourd'hui reconvertie en "salon de l'artisanat", a été ajoutée par Sélim II (1566-1574). La vue aérienne doit être splendide, car il y a de nombreux dômes et tout le mur d'enceinte est flanqué de coupoles.

- le Musée National de Damas : on entre dans un jardin où sont exposées des sculptures et autres pièces architecturales. L'entrée du musée est en fait la façade d'un palais omeyyade, le Qasr Al-Heyr Al-Gharbi (entre Palmyre et Deyr Ez-Zor). Il y a plusieurs départements : celui des Antiquités orientales et des Antiquités islamiques, une section d'art préhistorique, des Antiquités classiques (art byzantin) ainsi qu'une exposition permanente d'art contemporain. L'organisation n'est pas idéale et les légendes pas toujours présentes. Elles sont parfois en français (et datent de l'époque du Mandat à en juger l'impression!!!). Mis à part ce détail tout de même gênant quand on visite un musée, il y a de très belles pièces. j'ai beaucoup aimé la salle consacrée aux manuscrits. On peut aussi y voir des monuments impressionnants, comme la synagogue de Doura-Euroupos (sur l'Euphrate, près de la frontière iraqienne). Elle date du IIIème siècle de notre ère. Elle est très bien conservée (car elle était ensablée et le sable conserve et protège) et les fresques sont toujours visibles. On peut apercevoir des figures humaines ce qui est tout à fait exceptionnel car c'est contraire au Talmud. Des scènes de l'Ancien Testament sont représentées. On peut aussi visiter l'hypogée de Yarhay, qui provient de la vallée des tombeaux de Palmyre (IIème siècle avant J.-C.). Il est constitué de plusieurs casiers sur lesquels on disposait les sarcophages. De nombreux objets provenants des sites de Mari (sur l'Euphrate, près de la frontière avec l'Iraq) et d'Ebla (ville morte au sud d'Alep).

- le Musée historique de Damas : il rappelle le Palais Azem de la vieille ville. Il occupe le palais de Khalil al-Azem, qui fut premier ministre. C'est une demeure typiquement syrienne : on pénètre dans une cour ombragée avec une fontaine au centre. Diverses pièces donnent sur la cour. Elles sont magnifiquement habillées : murs, sols et plafonds sont recouverts de marbre ou de boiseries sculptées. Les meubles sont en bois incrusté de nacre et d'ivoire. Il y a aussi une surprenante fontaine en labyrinthe. Dans une pièce, on peut se pencher sur l'immense maquette en bois de la vieille ville. D'autres maquettes toutes aussi "instructives" s'y trouvent.

 

LES VILLAGES DU QALAMOUN :

Bloudan : c'est à la base un village grec orthodoxe et catholique, maintenant devenu une station très huppée où syriens, libanais et riches du Golfe viennent se divertir. Ce village est à 1400 mètres d'altitude dans la chaîne du Qalamoun, sur la vallée du Barada (le "fleuve" qui arrose Damas). De nombreux jardins sont cultivés sur ses hauteurs. Le coucher de soleil est magnifique, et la vue sur toute la vallée est splendide.

Saydnaya

De nombreux couvents, monastères et autres lieux saints font de Saydnaya  un important village de la chrétienté. Quoique le mot village ne soit plus approprié depuis que des tonnes d'immeubles sont en cours de perpétuelle construction, ce qui gâche l'image de cette nouvelle ville. Le monastère grec orthodoxe Notre Dame de Saydnaya est un important lieu de pèlerinage, pour les chrétiens comme pour les musulmans. Selon la légende, l'empereur byzantin Justinien, en chassant, aurait bandé son arc pour tuer une biche qui était en fait la Vierge Marie. Les fidèles vénèrent une icône de la Vierge Marie qui aurait été peinte par l'évangéliste saint Luc. Près du monastère de Saint Thomas, je suis rentrée dans une grotte qui servait de "salle de cours". C'est, il paraît, la plus vieille grotte de ce genre jamais découverte (entièrement creusée par l'homme). Un espace rectangle est creusé avec des banc tout le long. Au fond, une toute petite pièce où se trouvait le maître. Il parlait par un petit trou qui communiquait sur la grande salle. En fait, les murs de cette dernière sont creusés à mi-hauteur (comme pour faire un conduit) de manière que le son se propage dans toute la pièce. Impressionnant. Ces grottes auraient servi d'habitation aux moines ermites dès le IIIème siècle. Situé à deux kilomètres au nord de Saydnaya, il offre une vue magnifique sur toute les montagnes. Le Liban est tout proche.

Ma'loula

C'est un village caché au fond d'un cul-de-sac de montagne, comme une cirque très élevé et très étroit. A 1500 m. d'altitude, l'air qu'on y respire est frais. C'est un des premiers villages de la chrétienté, où l'on parle encore araméen , bien que l'arabe et l'anglais prennent petit à petit le dessus. En contrebas, il y a une oasis dont les arbres frémissent sous la brise. Les petites maisons, sont blotties contre la roche. En partie troglodytiques, elles forment un enchevêtrement compact de maisons et de "ruelles" (des escaliers escarpés). très mignon. Autour du village, de nombreuses grottes sont taillées dans la roche.

- le couvent sainte Thècle : Sainte Thècle, disciple de Saint Paul, est la première martyre chrétienne. On raconte que son père, prince séleucide, avait lancé toute une armée à sa poursuite parce qu'elle avait embrassé le christianisme. Mais elle se trouva coincée quand elle arriva sur ce mur du Qalamoun. Elle pria Dieu et, fort heureusement, la montagne s'entrouvrit pour la cacher, d'où le nom de Ma'loula (l'entrée en araméen) donné au village. En effet, la montagne en cul de sac est fendue en un petit défilé (voir ci-dessous).

- le couvent saint Serge et Bacchus :

- le défilé : très étroit par endroits, ce défilé est un régal à emprunter. Tout le long, des grottes ont été sculptées dans la roche. On arrive à un endroit où la fissure s'agrandit un peu, formant une espèce de grande cour. D'un côté, on voit de nombreuses grottes. De l'autre, des tombeaux ont été taillés dans la montagne. En partant du couvent Sainte Thècle, on arrive à un jardin qui abrite un restaurant agréable, à l'ombre des peupliers.

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